Les retrouvailles de Gon et Ging sont très bien fichues, avec un Gon fidèle à lui-même qui pense avant tout aux autres : à Kaito immédiatement dont il se sent toujours responsable, à Kirua à qui il a trahi sa confiance… Ging est quant à lui hué par le public pour être vraiment le pire père du monde et c’est non seulement très drôle niveau mise en scène mais aussi très cathartique pour l’audience, à tous les niveaux. Le voir aussi nul en modèle parental est une chose mais il réussit pourtant à donner de bons conseils à Gon pour gérer sa situation actuelle.

Le moment où Gon s’apprête à partir et réalise en fait qu’il est face à son père et décide alors de lancer un timide “on pourra parler un peu plus, après ?” est vraiment parfait d’un point de vue pay-off.

Je ne pense pas que l’anime avait forcément besoin d’un move bullshit à base de “Kite avait un numéro de sa roulette qui se déclenche s’il s’apprête à mourir”, même si ça ne vient que solidifer la crédibilité de sa réincarnation en une nouvelle fourmi-chimère.

Les élections s’achèvent par la victoire de Pariston qui… démissionne tout de suite et laisse Cheadle au pouvoir. Ce faux-antagoniste conclut ainsi ce qui est globalement un faux-arc avec de faux-enjeux, qui aura eu plus de promesses que de conclusion satisfaisantes à force de vouloir tout désamorcer, même si ça restait divertissant tout du long.

La seconde moitié de l’épisode est bien moins drôle mais bien plus touchante : Kirua veut dire adieu à Nanika en lui ordonnant de disparaître à jamais, avant qu’Aruka ne lui en veuille et ne lui fasse comprendre que ces deux personnalités aiment toutes les deux Kirua et sont toutes deux sa soeur. Kirua change d’avis donc immédiatement, à nouveau quelque chose qu’on aurait peut-être pu faire durer un peu plus longtemps, mais malgré tout, le fait qu’on comprenne (par Irumi) que Kirua triche depuis le début et qu’il peut ordonner à Nanika ce qu’il veut car il la traite comme une personne (pouvoir de l’amour, en gros) fait son petit effet surtout sur la scène finale où Tsubone est aussi en larmes. Comme souvent, et comme c’est le cas beaucoup durant cet arc, il y a un petit effet “beaucoup de bruit pour rien” mais aussi une certaine preuve que la simplicité a du bon, pour un résultat qui reste très touchant.